C’est l’été, et un des sports d’équipe les plus pratiqués au Québec, pour les petits comme les grands, est le soccer.
La pratique d’un sport de compétition implique un certain nombre d’heures par semaine consacrées à des entrainements en équipes, des matchs, mais plus le niveau est élevé, il faut aussi des entrainements individuels en cardio, en musculation, et du temps au quotidien pour garder la souplesse nécessaire pour prévenir des blessures.
Le sport c’est la santé! Mais comme dans tout, il y a des risques de se blesser. Comment faire, lors d’une blessure, pour savoir si ‘ça va passer’ ou s’il est préférable de consulter un physiothérapeute ayant de l’expérience avec les blessures de sport.
Règle générale, la douleur est un guide. Nous avons tous notre propre échelle de tolérance à la douleur, qui est en partie le résultat de notre expérience avec elle! Donc il ne faut pas l’ignorer.
Dans le cas des enfants, il faut bien connaître son jeune pour savoir s’il est plutôt du genre à avoir vite très mal pour pas grand chose, ou plutôt à ignorer sa douleur pour continuer à jouer. Il faut savoir que :
Souvent causées par un impact, une chute, une mauvaise réception de saut. Celles qui sont plus fréquentes au soccer sont :
Lors d’une nouvelle blessure, ou d’une aggravation d’une blessure existante, quoi faire ?
Les blessures aigues sont un peu plus évidentes, je vais donc m’attarder sur celles qui le sont moins.
Les douleurs musculaires ou articulaires, qui ne disparaissent pas au bout de 48 heures en sont un des signes. Mais un mauvais geste (technique fautive), des crampons usée (ou ayant appartenus à quelqu’un d’autre…), une surface en mauvais état (trous, bosses, trop dure, trop glissante…) sont autant de causes possibles à une blessure.
Les anciennes blessures, le déconditionnement (en début de saison), la nutrition (hydratation, calories…), les anomalies anatomiques (alignement des jambes, des pieds, raideurs musculaires…), et la croissance contribuent aussi à causer des blessures.
Les enfants et les adolescents, puisqu’ils grandissent, ont aussi des douleurs et des blessures particulières à leur stade de développement. Il ne faut surtout pas les considérer comme des ‘petits adultes’! C’est que leurs os poussent plus vite que leurs muscles, tendons, ligaments, et autres tissus mous! À tel point qu’ils ont parfois l’air maladroit avec leurs membres dont ils n’ont pas tout de suite toute la coordination…
Certaines blessures sont directement liées à la croissance, les plaques de croissance des différents os étant les points faibles pendant cette période de changements, et une lésion ignorée à un de ces sites peut avoir des conséquences sur la croissance à long terme.
La croissance étant une étape qui leur demande beaucoup d’énergie, il faut penser leur accorder assez de temps de repos entre les entrainements et les matchs, pas seulement en cas de blessure.
Les tendons sont les cordons de tissus qui relient les muscles, dont ils transmettent la force aux os, pour les faire bouger via les articulations. Une surutilisation (surcharge, répétitions) de ces tendons engendre de la douleur qui va se manifester à la fin de l’activité physique, puis progressivement de plus en plus tôt lors de l’activité, et peut même empêcher l’effort physique si elle n’est pas bien traitée. La douleur du tendon est présente à la contraction du muscle qui lui est relié, en l’étirant, et en palpant le tendon. Elle peut aussi due une technique fautive, ou à un mauvais équipement.
Elle se traite d’habitude avec un temps de repos, de la physiothérapie incluant des étirements, du renforcement spécifique, et s’il le faut aussi en corrigeant la technique.
Il faut diminuer l’entrainement, faire des étirements, et parfois mettre une talonnette pour diminuer la tension dans les mollets.
Il faut du repos, et insister sur l’importance de maintenir, voir d’améliorer la souplesse de l’avant de la cuisse (Quadriceps), pour diminuer le stress à l’insertion du tendon, mais aussi des muscles de l’arrière de la cuisse (Ischio-Jambiers). Des exercices de renforcements spécifiques peuvent être aussi recommandés lors des traitements de physiothérapie. Parfois un ‘taping’, ou le port d’une atèle, peut aider à ce que le tendon soit moins sollicité lors du retour à l’entrainement peut aider. Il est important d’y mettre de la glace après chaque période d’activité physique.
Elle arrive plus tôt, avant la puberté (11-12 ans). L’athlète ressent une douleur parfois accompagné d’une enflure locale. La douleur peut aussi l’incommoder dans la vie de tous les jours. Comme pour la maladie d’Osgood-Schlatter, il faut du repos, améliorer la souplesse des muscles de la cuisse, et mettre de la glace après l’activité.
Les causes peuvent être la biomécanique des jambes et/ou des pieds, de mauvaises chaussures (trop rigides ou ne soutenant pas assez), une surface de jeu trop dure, un manque de flexibilité, une faiblesse des muscles des jambes, et/ou un volume d’entrainement trop élevé.
Encore une fois, il faudra du repos ou la diminution du volume et de la charge d’entrainement, appliquer de la glace après l’activité physique, mais aussi les bons exercices de souplesse et de renforcement qui varieront d’une personne à l’autre, ce qu’un physiothérapeute sera en mesure d’évaluer et de recommander. Changer de chaussures sera peut-être nécessaire, et dans certains rares cas des orthèses plantaires (non-rigides) faites sur mesure peuvent aider.
-Fracture de Stress: Parfois causée par un stress mécanique répétitif, ou par une augmentation subite de l’entrainement (durée, intensité, répétitions), d’une technique fautive, ou d’un mauvais équipement, ou d’un terrain inadéquat.
C’est une fine fissure de l’os ou des micro-fractures. Elles se situent surtout aux os qui portent le poids de notre corps, comme les os du pied (métatarses, Calcanéum), et ceux de la jambe (Tibia et Péroné). La douleur est surtout avec la mise en charge, elle augmente graduellement, mais est localisé et précise sur l’os. Souvent la fracture de stress n’est pas visible avec une radiographie, et il faut alors passer une scintigraphie osseuse, ou un IRM pour que le médecin puisse poser un diagnostique.
Le repos, et les activités cardio-vasculaires SANS mise-en-charge (vélo stationnaire, natation) sont alors de mise pour que le jeune ne soit pas déconditionné lors de la reprise de ses activités physiques.
Les blessures de surutilisation sont fréquentes, il faut donc être attentif à leurs différents signes. Les risques sont augmentés s’il y a plus de 10 heures d’entrainement par semaine pour un enfant de plus de 10 ans (toutes activités confondues).
Il faut encourager une préparation globale de l’endurance, la force, et la flexibilité, tout en étant spécifique au sport pratiqué.
Toute douleur localisée qui persiste plus de quelques jours doit être évaluée. Les physiothérapeutes pourront encadrer votre guérison, qui ne se fera alors que plus rapidement!