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La maladie de Ménière est l’une des pathologies de l’oreille interne affectant davantage les femmes que les hommes. Un pourcentage de 5 à 25% de la population peut être combiné à un vertige positionnel paroxystique Bénin. Ce trouble touche les gens de tous âges, mais apparaît plus souvent entre 20 et 60 ans.

Qu’est-ce que la maladie de Menière ?

La maladie de Ménière résulte d’une production excessive ou d’une malabsorption du liquide endolymphatique créant une hyperpression dans le sac endolymphatique. Ce sac est situé dans l’oreille interne et contient les organes de l’équilibre et de l’audition. Une imagerie médicale telle que l’imagerie par résonance magnétique(IRM) peut être prescrit par le médecin traitant pour supporter le diagnostic posé cliniquement.

Affectant habituellement une oreille, il existe un peu moins de la moitié des malades qui ont de 2 oreilles touchées. Ceux-ci sont souvent plus jeunes et ont une histoire familiale de la maladie de Ménière.

Comment se manifeste-t-elle la maladie de Ménière ?

Cette maladie est caractérisée par :

  • Des épisodes irréguliers et incapacitants.
  • Des vertiges intenses pouvant durer de 5 à 20 heures.
  • Des fluctuations de l’ouïe.
  • Des acouphènes communément appelé bourdonnements.
  • Une sensation d’oreille pleine.
  • De la nausée et/ou des vomissement.
  • Des pertes d’équilibre.
  • De l’anxiété.

Qui peut en être affecté ?

Elle touche plus fréquemment la femme que l’homme et survient habituellement entre 20 et 60 ans.

Quelle est la cause ?

De cause inconnue, la maladie de Ménière a un caractère génétique et est expliquée par plusieurs hypothèses encore soumises à l’étude dont un processus immunitaire actif, une malformation congénitale de l’oreille interne ou une vasoconstriction des vaisseaux sanguins.

Peut-on la prévenir ?

Les évidences scientifiques ne démontrent pas qu’il est possible de prévenir la maladie. En contrepartie certains chercheurs, croient en l’existence de déclencheurs tels que le stress, la fatigue et les comorbidités comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou les migraines. Malgré plusieurs études sur les facteurs de risque, il semble que les facteurs étudiés tels que l’immunité, les infections virales, les traumatismes et les migraines ne modifient pas ou peu le fait de développer la maladie.

En résumé, Il n’est pas possible de dépister ni de prévenir la maladie de Ménière.

Quelle est son évolution ?

Son évolution est variable et imprévisible. Le nombre d’épisodes allant de 1 à plusieurs crises durant une période, peut s’étaler de 5 à 20 ans. Après chaque crise, l’audition semble revenir à la normale. Cependant, il est possible qu’une destruction des cellules de l’organe de l’équilibre et de ouïe s’ensuivre en fonction de la progression de la maladie. De plus, les personnes touchées par cette maladie peuvent développer de l’instabilité à la marche.

Comment traiter la maladie de Ménière ?

Les recherches actuelles n’ont pas démontré l’existence d’un traitement de référence et il n’existe pas de traitement curatif.

Le but des traitements consiste:

  • À la diminution de la pression dans l’oreille interne.
  • À la diminution de la fréquence des crises.
  • À la prévention de la santé des parties de l’oreille.

Le médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie(ORL), les intervenants en santé (médecin de famille, physiothérapeute, psychologue) collaborent afin que la personne puisse mieux vivre avec cette affection.

Traitement conventionnel

Cette approche réside principalement en la modification des habitudes de vie (voir aussi 8.):

  • Gestion des facteurs de stress.
  • Éviter le tabac.
  • Le repos relatif.
  • La prise de médicaments.
  • La rééducation vestibulaire.

Suite à une chirurgie de l’oreille interne ou à la persistances de symptômes avec des crises espacées, la rééducation vestibulaire peut être nécessaire. Celle-ci comprend des exercices pouvant aider à compenser, à habituer ou à substituer le système vestibulaire. Par exemple, différents types d’exercices: les exercices d’équilibre statique ou dynamique, les exercices visuels, les exercices de mouvement du corps peuvent être effectués afin de renforcer les mécanismes compensatoires de notre précieux cerveau humain.

Traitement pharmacologique

Les médicaments de type sédatif vestibulaire (diminution de la sensibilité du système vestibulaire) et les antiémétiques (contre les vomissements et la nausée) peuvent faire partie du traitement de la maladie de Ménière. De plus, les études supportent que la maladie de Ménière serait la seule pathologie vestibulaire qui bénéficierait le plus des antivertigineux (comme le serc), un autre type de médicament prescrit.

Dans certains cas, les diurétiques peuvent également être utiles pour diminuer la pression dans l’oreille interne. Pour terminer, les anti-inflammatoires (en comprimé ou en injection) sont rarement utilisé, mais peuvent aider à réduire les symptômes à défaut d’effets indésirables divers.

Traitement chirurgical

Pour une infime population et seulement lorsque le traitement conventionnel a échoué, des procédures chirurgicales peuvent être prodiguées allant de la décompression du sac endolymphatique, à la section du nerf vestibulaire et à la destructions de l’organe vestibulaire (labyrinthectomie).

Autres traitements

La société générale désire de plus en plus opter pour un traitement naturel et ce désir les amènent à chercher des options alternatives douces dont l’utilisation de produits naturels: le gingko biloba, la niacine ou la racine de gingembre. Cependant, il y a un manque de preuves scientifiques quant à l’efficacité de ceux-ci.

Un soutien psychologique peut être bénéfique aux patients atteints de la maladie de Ménière afin d’identifier les facteurs de stress et de diminuer l’anxiété. La médiation, les technique de respiration ont aussi leur potentiel de bénéfice.

Avec une perte d’audition et de l’acouphène invalidant, il peut être profitable pour la personne souffrante de porter des appareils auditifs puisque ceux-ci semblent masquer le bourdonnement.

Y-a-t-il un lien avec l’alimentation et la maladie de Ménière ?

Il existe quelques directives au potentiel favorable telles que :

  • La réduction de l’apport en sodium dans les aliments.
  • La réduction de la consommation en caféine.
  • La réduction de la prise de breuvage alcoolisé.
  • L’arrêt de la consommation de tabac.

Une bonne hygiène alimentaire aide davantage à gérer les symptômes comme l’étourdissement. De plus, la diète en caféine est bénéfique aux individus à risque élevé de la maladie de Ménière, soit les membres d’une même famille déjà diagnostiqués.

Selon certaines études, 39 % des malades bénéficiaient d’une meilleure gestion des symptômes de la maladie lorsque l’apport en sel était inférieur à 3 g/jour tandis qu’une autre source soutenait une quantité de 2 mg de sel/jour.

Est-ce que la maladie de Ménière peut affecter davantage si la personne est en avion ?

Lorsque l’on prend l’avion, il n’a pas été démontré qu’il y avait une différence dans le phénomène de changement atmosphérique et les sensations d’oreille bouchées, entre une personne atteinte de la maladie de Ménière et une personne sans cette maladie.

Pour conclure, 80 % des patients aux prises avec la maladie de ménière peuvent vivre une vie pleinement en adoptant des habitudes de vie et en prenant une médication qui leur convienne.

Références

[:fr]1. Clarice Clemmens et Michael Ruckenstein.Characteristics of Patients With Unilateral and Bilateral Ménière’s Disease. Otology & Neurotology. 2012. Vol. 33(7):1266–1269. 2. HERBERT L. et al. Dizziness: Approach to Evaluation and Management. Am Fam Physician. 2017. Vol.95(3):154-162. 3. Jennifer Wipperman, Dizziness and Vertigo, Prim Care Clin Office Pract. 2014. Vol.41:115–131. 4. Ménière’s Disease. National Institute on Deafness and Other Communication Disorders, July 2010. No.10-3404. 5. Marie-France Beaudet et al. Notes de cours les vertiges et les étourdissements, Unité de médecine familiale du Chul. 2004. 6. Alain Godbout. Notes de cours :Introduction à la rééducation vestibulaire en physiothérapie de l’OPPQ 2017, brandt 1991,Baloh et honrubia 1990, andrew et honrubia 1996, clendaniel 1997, cesarani 1999, takumida 2003, hermanet coll. 2003, michaels 2003, gibson 2010, lopez-escamez 2015, sharon 2015, saliba 2015, pyykkö 2017. 7. Ménière’s Disease. American Academy of Otolaryngology–Head and Neck Surgery Foundation. Last reviewed August 2018. 8. Morrison AW et al. Familial Ménière’s disease: clinical and genetic aspects. J Laryngol Otol. Janv 2009. Vol.123(1):29-37. 9. Auris Nasus Larynx et al. Hormonal changes following a low-salt diet in patients with Ménière’s disease. 2017. Vol.44(1):52-57. 10. Clyde JW et al.Current Management Practices in Ménière’s Disease. Otol Neurotol. 2017 Jul. Vol.38(6):e159-e167. 11. Sánchez-Sellero I et al.Caffeine intake and Menière’s disease: Is there relationship? Nutr Neurosci. 2018 Nov. vol.21(9):624-631. 12. V A Patel et al. Magnetic resonance imaging findings in Ménière’s disease. 2017. Vol.131(7): 602-607. 13. Wright T. Menière’s disease.BMJ Clin Evid. 2015: 0505.[:]

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