Que ce soit par un coup direct ou indirect, si le cerveau bouge dans votre boîte crânienne, vous pourriez être victime d’une commotion cérébrale. Des symptômes tels que de la nausée, des étourdissements, maux de têtes et plus encore (voir plus bas) pourraient alors se manifester et nuire à votre quotidien.
Ces symptômes sont dits « transitoires », c’est-à-dire qu’ils se manifestent et disparaissent progressivement. Les symptômes peuvent être passagers et durer quelques secondes, quelques minutes ou encore persister dans le temps de quelques heures à plusieurs jours. Alors quoi faire? Qui consulter?
Le sujet des commotions est de plus en plus abordé dans le domaine sportif, mais elles peuvent également survenir dans nos vies de tous les jours; que ce soit par une chute sur les fesses, un accident de la route ou se cogner la tête contre la valise d’auto, la commotion n’attend pas d’être sur un terrain de jeu pour se manifester.
La commotion cérébrale peut se manifester sous plusieurs symptômes. La perte de conscience peut être présente ou non après l’impact. Attention, les symptômes peuvent également apparaître soit directement après l’impact ou survenir jusqu’à 72 heures post-évènements (1). Vous devez donc rester à l’affût.
Voici une liste des symptômes (1,2):
Si une commotion est suspectée, le repos complet (autant cognitif que physique; ceci implique alors un repos du travail et des sports) est de mise. Le temps de repos après une commotion est variable selon l’âge. Chez l’adulte, un repos minimal de 24 à 48 heures est conseillé avant d’entamer les protocoles de retour au jeu et d’apprentissage (3). Chez l’enfant, l’absence scolaire ne devrait pas dépasser deux jours (4), mais le repos d’activité physique (ou du moins du sport de compétition) peut s’étendre sur quelques semaines, tout dépendant de la sévérité des symptômes, de leur persistance dans le temps et de l’évolution avec le protocole de retour au jeu.
Une évaluation en physiothérapie est nécessaire le plus tôt possible suite à l’événement (3). Le professionnel de la santé saura vous guider et vous outiller pour reprendre progressivement vos activités quotidiennes et vos loisirs. Chaque patient est différent, chaque commotion l’est également. Le temps de rétablissement peut alors varier, mais la prise en charge rapide permettra de bien identifier les problématiques spécifiques à votre commotion et permettra ainsi un rétablissement plus rapide. Notez que la durée de récupération d’une personne avec antécédent(s) de commotion peut être augmentée.
Si vous suspectez une commotion, il est recommandé d’être accompagné les premières heures suivant l’impact (5). Cela permet d’évaluer l’évolution ou l’apparition des symptômes plus graves et d’agir rapidement. Ainsi, si une commotion devait arriver en soirée, il est préférable de ne pas aller se coucher immédiatement.
Par la suite, il n’est plus recommandé de réveiller la personne atteinte d’une commotion à toutes les heures (6). Le cerveau doit se reposer et le sommeil est un très bon moment pour lui permettre de récupérer.
Si une commotion est suspectée chez notre enfant, il faut rester attentifs à certains signes. Posez-vous les questions suivantes :
Chez un enfant en bas âge : surveillez son attention, sa poursuite visuelle, ses pupilles (sont-elles plus dilatées?) Est-ce qu’il répond plus lentement à une consigne? Grimace-t-il à l’apparition de lumière ou de bruit? L’enfant peut également avoir des vomissements post-incident.
Finalement, que ce soit sur un terrain de soccer, une piste de ski ou à la maison, la commotion cérébrale peut arriver à tout moment et à tout le monde. Il est important de rester vigilant des signes et symptômes si une commotion est suspectée. Bien que ces symptômes sont souvent temporaires, il est préférable d’aller consulter un physiothérapeute pour avoir un plan de traitement personnalisé et savoir quoi faire et ne pas faire.
De plus, comme les données sur les commotions changent rapidement, les professionnels de la santé se tiennent à jour des données les plus récentes alors ils seront en mesure de bien vous guider dans la marche à suivre pour atteindre vos objectifs!
[:fr]1. Institut des commotions cérébrales, « Signes et symptômes», consulté le 7 mars 2022, https://institutcommotions.com/commotion/signes-et-symptomes/ 2. Association québecoise des médecins du sport, « Coffre à outils: commotions cérébrals; Grille d’aide à l’évaluation et au suivi des symptômes», consulté le 7 mars 2022, https://aqmse.org/outils-pratiques/coffre-a-outils-commotions-cerebrales/ 3. Institut des commotions cérébrales, « La gestion», consulté le 7 mars 2022, https://institutcommotions.com/commotion/la-gestion/ 4. Association québécoise des médecins du sport, « Coffre à outils: commotions cérébrals; Protocole de retour à l’apprentissage», consulté le 7 mars 2022,https://aqmse.org/outils-pratiques/coffre-a-outils-commotions-cerebrales/ 5. McCrory P, Meeuwisse WH, Aubry M, Cantu B, Dvorak J, Echemendia RJ, et al. Consensus statement on concussion in sport: the 4th international conference on concussion in sport held in Zurich, November 2012. Br J Sports Med (2013) 47:250-8. doi:10.1136/bjsports-2013-092313 6. Vertex Commotion, « Guide du repos», consulté le 7 mars 2022, https://vertexcommotion.ca/commotion-cerebrale-guide-du-repos-recuperation-et-sommeil[:]