La courbe de croissance est très variable d’un jeune à l’autre. La majorité de la croissance s’effectue avant la puberté, entre 3 et 14 ans. L’enfant est en constante croissance durant cette période. Cependant, les gains sont plus importants lors de la première poussée (de 3 à 6 ans) et lors de la deuxième (de 8 à 12 ans).
Durant cette période, le cartilage des plaques de croissance génère progressivement une quantité de tissu osseux. Les os longs comme ceux des jambes et des bras sont ceux dont les plaques de croissance sont les plus actives. L’élément important à savoir dans ce processus de croissance est que le squelette augmente de longueur plus rapidement que les muscles. Ce phénomène crée un stress de tension au niveau des muscles et de leurs attaches sur les os.
Il est possible que lors de ces poussées de croissance, votre enfant se plaigne de douleurs dues à ce phénomène soit l’augmentation de la longueur des os et à l’étirement progressif de ses muscles.
La douleur de croissance est la forme de pathologie musculosquelettique la plus répandue chez les jeunes de 3 à 12 ans. La prévalence est de 37 % chez les 4 à 6 ans.
Il est recommandé de consulter un physiothérapeute ou un médecin si les douleurs sont intenses et continues, si elles sont situées à une articulation en particulier ou si la situation vous inquiète.
À la suite d’une poussée de croissance récente, de nouveaux symptômes peuvent se manifester lors de la pratique de sport. Il est alors possible que votre enfant présente des signes d’une pathologie tendineuse secondaire à ces changements.
Le squelette de l’enfant croît plus rapidement que sa musculature. Les muscles prennent donc plus de temps à s’étirer et à s’adapter à la nouvelle longueur des os. En effet, ce manque de souplesse peut créer des tensions musculaires importantes. Les tendons, qui joignent le muscle à l’os, peuvent développer une force de traction excessive sur l’insertion osseuse. Puisque l’ossature est encore immature et plus malléable, la traction peut causer une inflammation localisée au point d’attache du muscle sur l’os et crée une douleur importante.
Cette pathologie pour le tendon du muscle quadriceps (muscle antérieur de la cuisse) se nomme le syndrome d’Osgood Schlatter. Le même phénomène peut se produire à d’autres endroits comme le tendon d’Achille au talon (Syndrome de Sever) et au tendon rotulien au genou (syndrome de Sinding-Larsen-Johansson). L’Osgood Schlatter est l’une des blessures les plus communes chez les jeunes de 9 à 14 ans et affecte les deux côtés dans 25 à 50 % des cas.
En raison de la malléabilité des os à cet âge, il est important de garder un suivi avec un professionnel de la santé pour bien doser l’activité physique de votre jeune. Cela permet d’optimiser la gestion de l’inflammation et de s’assurer que la condition ne se complique pas en fracture.
Les os immatures sont plus malléables et poreux que chez l’adulte. Ces particularités rendent le squelette de l’enfant favorable à une régénérescence rapide, mais plus vulnérable au stress de traction, de compression et de torsion. Pour cette raison, la force de compression exercée par l’entraînement en poids et haltère n’est pas recommandée pour les jeunes hommes de moins de 16 ans. Chez la femme, il est adéquat de commencer 2 ans et demi après l’apparition des règles.
Un.e physiothérapeute sera en mesure de vous conseiller à ce sujet à la suite d’une évaluation. Votre thérapeute pourra vous enseigner différentes variétés de taping pour diminuer la charge des tendons.
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