Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme au Canada. Il est estimé que plus de 25 000 femmes recevront un diagnostic de cancer du sein annuellement. Ceci représente plus de 25% de tous les nouveaux cas de cancer chez la femme. Malgré les avancées médicales de plus en plus efficaces, les traitements et les chirurgies peuvent laisser plusieurs séquelles à la région opérée, à l’épaule, au cou ou au thorax.
Après une opération ou suite aux traitements de radiothérapie, de chimiothérapie ou d’hormonothérapie, le corps doit s’adapter et retrouver une fonction optimale. Cependant, certaines problématiques peuvent se développer pendant le processus et provoquer des douleurs de façon quotidienne.
La douleur à l’épaule est une problématique fréquente chez les patientes ayant un diagnostic de cancer du sein. Elle peut se présenter sous forme d’inconfort qui apparaît graduellement, comme elle peut être très vive et entraîner des difficultés à réaliser certains gestes avec le bras.
Les douleurs peuvent être causées par différentes structures au niveau de l’épaule et provoquer des symptômes variables tels qu’une raideur, une lourdeur, un manque de force, un manque de souplesse, des tensions musculaires et des changements posturaux.
L’épaule étant une articulation complexe, il est possible qu’il y ait un manque de mobilité qui soit causé par différentes structures anatomiques. Il peut s’agir de la capsule articulaire, de tensions ou de rétractions musculaires, d’un manque de force à l’épaule ou de raideurs dans les articulations adjacentes. Un manque de mobilité à l’épaule est souvent perçu comme une difficulté à bouger le bras dans toute son amplitude et peut s’apparenter à des sensations de douleur, de faiblesse ou de blocage.
Le syndrome de cordon axillaire est une condition qui peut se manifester après la chirurgie si des ganglions ont été retirés au niveau de l’aisselle. Cette problématique entraîne une sensation de corde qui peut être présente à l’aisselle, au coude et même au poignet. À l’évaluation, les cordons axillaires sont plus fréquemment visibles et palpables sous la peau au creux de l’aisselle. Ils peuvent également provoquer une diminution de mobilité à l’épaule.
Après une chirurgie, le processus de cicatrisation de la peau peut créer des adhérences au niveau de la plaie et des tissus qui sont sous tension. Ces adhérences peuvent être inconfortables, douloureuses et restreindre certains mouvements du bras. La cicatrice peut sembler rigide, serrée et parfois collée aux structures sous la peau.
Le syndrome de cordon axillaire est une condition qui peut se manifester après la chirurgie si des ganglions ont été retirés au niveau de l’aisselle. Cette problématique entraîne une sensation de corde qui peut être présente à l’aisselle, au coude et même au poignet. À l’évaluation, les cordons axillaires sont plus fréquemment visibles et palpables sous la peau au creux de l’aisselle. Ils peuvent également provoquer une diminution de mobilité à l’épaule.
Les nerfs sont parfois responsables d’une diminution de mobilité à l’épaule. Comme ceux-ci commencent à la région cervicale et se rendent jusqu’à la main, un manque de mobilité neurale peut entraîner des raideurs et des sensations de tensions dans plusieurs régions du bras. Une diminution de mobilité neurale peut être causée par différentes structures rencontrées sur le trajet du nerf.
Le lymphoedème est une enflure anormale qui peut se produire au bras, à la main, au sein et même au torse. Il s’agit d’une condition possible après le retrait des ganglions axillaires ou suite aux traitements à la région de l’aisselle. Lorsque les ganglions sont endommagés par les traitements contre le cancer, le système lymphatique de la région touchée peut devenir moins efficace. Cela peut provoquer une accumulation de lymphe causant une enflure progressive du côté atteint.
Le physiothérapeute prendra d’abord une séance pour discuter de votre diagnostic de cancer et des traitements auxquels vous avez eu recours. Un historique détaillé sera fait afin de connaître votre parcours oncologique. Vous discuterez de l’évolution de votre maladie ainsi que de vos attentes et objectifs concernant votre problématique.
Une évaluation complète de la région atteinte sera faite afin de cibler les interventions. Le physiothérapeute pourra traiter votre condition, vous enseigner des exercices et vous conseiller sur les bonnes pratiques à adopter à la maison. L’objectif de la réadaptation étant de diminuer vos symptômes, le physiothérapeute vous guidera tout au long de votre guérison.
La physiothérapie est également très utile de façon préventive. Même s’il y a absence de symptômes, l’évaluation complète permet de distinguer les structures anatomiques plus à risque de devenir douloureuses d’une personne à l’autre. Ainsi, en ayant une idée plus globale de la santé des articulations et des tissus, le physiothérapeute peut offrir des traitements en ciblant les problématiques à prévenir. La physiothérapie devient alors tout aussi pertinente au maintien d’une épaule saine et sans douleur.
Chez Kinatex, nos physiothérapeutes spécialisés en réadaptation oncologique ont suivi des formations spécifiques à ce sujet. Ils sont experts dans le domaine et sauront vous évaluer et vous traiter en toute sécurité. Le physiothérapeute utilisera des techniques adaptées à votre condition telles que des mobilisations articulaires, de la thérapie manuelle et du relâchement musculaire. Des techniques de tissus mous (massage) pour les adhérences musculaires et cicatricielles sont également utilisées. Le tout se fait en tenant compte de votre type de chirurgie et de vos cycles de traitements.
Plusieurs facteurs reliés au cancer peuvent influencer l’évolution de votre condition. Chaque parcours oncologique est unique et chaque personne répond différemment aux traitements. C’est pourquoi l’approche et la prise en charge des patients atteints de cancer est unique.
Les physiothérapeutes en réadaptation oncologique connaissent bien les symptômes spécifiques au parcours oncologique et peuvent vous traiter dès votre diagnostic et bien après votre rémission. Les différentes étapes de vos traitements peuvent modifier votre condition et vos symptômes. Pour en apprendre davantage sur les différentes pathologies traitées en physiothérapie, consultez l’article « Physiothérapie et rémission du cancer? ».
Vous pouvez donc consulter dès l’apparition des symptômes. Nous prendrons les précautions nécessaires afin de vous offrir des soins adaptés et de vous permettre de retrouver votre bien-être.
Des suivis au public sont parfois possibles selon la pathologie et la sévérité des atteintes. Les soins offerts comprennent un nombre maximal de rendez-vous et votre problématique peut nécessiter des traitements supplémentaires. Certaines patientes ont un nombre restreint de rendez-vous lorsque leur condition évolue bien, tandis que d’autres sont considérées fonctionnelles (capables de réaliser toutes leurs activités du quotidien sans trop de difficulté) et sont référées en clinique privée pour la suite des traitements.
Des suivis en physiothérapie demeurent pertinents si des limitations persistent après vos soins au public. Si vous avez encore de la douleur ou que votre mobilité n’est pas complètement rétablie, la poursuite des traitements est recommandée.
Par ailleurs, si vos objectifs ne sont pas totalement atteints ou que vous souhaitez reprendre une activité spécifique, le physiothérapeute en réadaptation oncologique saura vous outiller. Il sera en mesure de vous préparer à reprendre vos loisirs et vos sports préférés.
https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/breast/statistics