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Qu’est-ce que les maux de tête ?

Les douleurs à la tête (céphalées) représentent une des causes les plus fréquentes d’invalidité. Elles ont un impact majeur sur la qualité de vie de la population mondiale.

Lorsqu’une céphalée d’intensité modérée survient, le physiothérapeute peut être consulté en accès direct. Il sera en mesure de déterminer si cette dernière est d’origine musculosquelettique, donc pouvant être prise en charge en physiothérapie. Dans le cas contraire, un médecin doit être consulté, notamment en cas de céphalée sévère et soudaine. Lors de cette rencontre, il écartera une pathologie sérieuse et vous proposera un plan de traitement (médications, professionnels à consulter, etc.).

Les céphalées peuvent être catégorisées comme primaires ou secondaires. Les céphalées primaires, telles que les migraines et les céphalées de tension, surviennent sans processus ou maladie sous-jacente. Pouvant être traitées en physiothérapie ou en ostéopathie, je vous réfère au texte de mon collègue Frédéric Aubin, ostéopathe, qui aborde ces pathologies plus en détails.

Les céphalées secondaires sont causées par une autre structure avoisinante (muscle, articulation, nerf, etc.) entraînant une pathologie sous-jacente. Les céphalées cervicogéniques (provenant des vertèbres cervicales), les céphalées secondaires à une dysfonction temporo-mandibulaire (mâchoire) et les céphalées secondaires à un traumatisme crânio-cérébral sont fréquemment rencontrées en physiothérapie.

Le physiothérapeute aura sa propre prise en charge des céphalées. Elle se fait à l’aide d’un questionnaire, de tests objectifs et de différentes modalités de traitement. Appuyée par de nombreuses études scientifiques, son approche est décrite ci-bas.

Les céphalées secondaires

Les céphalées cervicogéniques résultent d’une dysfonction musculo-squelettique de la colonne cervicale, plus fréquemment des trois premières vertèbres cervicales. Elles représentent 15-20 % de toutes les céphalées récurrentes et chroniques. Elles ont pour caractéristiques d’être :

  • Sans trauma.
  • Unilatérale et toujours du même côté.
  • En lien avec un trouble du cou.
  • De durée variable OU continuelle qui fluctue dans le temps.
  • D’intensité modérée.
  • D’une nature qui n’est pas pulsatile.
  • Perçue dans une ou plusieurs régions de la tête et/ou du visage.

Les céphalées peuvent aussi être secondaires à une pathologie de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM), soit la mâchoire. Quelqu’un aux prises avec une dysfonction de cette articulation est deux fois plus à risque de développer des maux de tête. Parmi les signes et symptômes qui définissent cette problématique, le patient peut présenter:

  • Une douleur unilatérale ou bilatérale.
  • Une douleur localisée au muscle masséter ou à l’ATM.
  • Une relation temporelle des céphalées qui correspond à l’apparition de la pathologie de l’ATM.
  • Une céphalée qui est modifiée par l’utilisation de l’ATM.
  • Une céphalée est reproduite par la palpation ou le mouvement de l’ATM.

Lors d’un traumatisme crânio-cérébral, une céphalée s’en suit dans 91 % des cas. Plus d’une personne sur trois éprouve encore des symptômes et n’est pas retourné à son travail après 3 mois. Les critères qui déterminent ce type de céphalée sont :

  • Une céphalée qui s’ensuit dans les 7 jours suivant le trauma cervical.
  • Une céphalée qui peut ressembler à une migraine, une céphalée de tension ou une céphalée cervicogénique.
  • Le patient peut être confus, désorienté ou avoir une conscience altérée, mais de façon temporaire.
  • Avoir une perte de mémoire en lien avec des évènements survenus immédiatement avant ou après la blessure à la tête.
  • Le patient peut avoir perçu des nausées, vomissements, problèmes visuels, vertiges, étourdissements, une problématique de posture ou à la marche, de concentration et/ou de mémoire affectée.

Maux de tête, nous pouvons vous aider! Les céphalées secondaires chez Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

La prise en charge en physiothérapie

Lors du premier rendez-vous en physiothérapie pour une céphalée, le physiothérapeute posera différentes questions. Elles porteront entre autres sur les attentes face aux rencontres, l’historique de la blessure, les antécédents, les symptômes, etc.

Ensuite, le physiothérapeute procédera à un examen sommaire de la posture ainsi que des régions du cou, du thorax, de l’épaule et parfois de l’ATM. Selon ce qui sera identifié à cet examen, les régions les plus problématiques seront approfondies avec un examen biomécanique plus détaillé. Lors de cette étape, le physiothérapeute évaluera l’amplitude, la force musculaire, le tonus musculaire, la souplesse musculaire, la mobilité des vertèbres, la proprioception, etc.

Selon ce qui sera identifié comme problématique, le physiothérapeute élaborera un plan de traitement conjoint avec le patient. Selon les conclusions des études les plus récentes, l’approche privilégiée est la combinaison de plusieurs modalités :

  • Conseils généraux sur les habitudes de vie : exercices cardiovasculaires, ergonomie, hygiène du sommeil, etc.
  • La thérapie musculosquelettique avancée : Mobilisations passives physiologiques inter-vertébrales, mobilisations accessoires, manipulations, technique d’énergie musculaire, SNAGs, etc.
  • Techniques myofasciales : Pressions continues, ponçage, étirement.
  • Exercices : Mobilité, renforcement, étirement, activation musculaire, contrôle moteur.
  • Puncture par aiguilles sèches: (détailler?).

La prise en charge peut se faire de façon conjointe avec d’autres professionnels de la santé : ostéopathe, kinésiologue, psychologue, ergonome, etc.

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